Category: Gestion de conflits

10 activités de base avec nos enfants!

10 idées de base pour passer des moments de qualité avec son enfant!
 
1) VIVRE DEHORS! Faire des balades en famille: lacs, forêts, océan… même un tour dans le jardin et faire remarquer les couleurs, les odeurs, les formes, dire le nom des arbres, des fleurs et regarder l’infiniment petit (ça j’adooooore!)
 
2) DE LA CULTURE! Organiser une sortie à la médiathèque, À la ludothèque, au cinéma ou juste un tour du village, de la ville et observer les pierres, les façades, les maisons…
 
3)  DE LA LECTURE! lire, faire lire même quand l’enfant ne sait pas lire (si, si, c’est important!) lire à voix haute, à voix basse, lire à côté!
 
4) DU BRICOLAGE ET/OU Façonnage! pâte à sel, collier, fresque familiale, poterie…
 
5) DE LA CUISINE OU DE LA PATOUILLE: Cuisiner ensemble pour de vrai ou cuisiner ensemble pour de faux! de la soupe de mamie à la soupe de sorcière, il n’y a qu’un grain de sable!
 
6) Du SPORT: ensemble ou…pas: des parcours de motricité dans le salon, dans le jardin, du footing avec les plus grand, un match de foot ou volley… bref, dépensez-les! Dépensez-vous!
 
7) les potos! Inviter quelques copains et copines pour une boum, une soirée pyj, un thé dansant… qu’importe rassemblez-vous!
 
8) DE LA CHASSE ET DES CACHE CACHE : Chasse au trésor, cache cache, chat glacé, tous les jeux d’eau, pétanque…
 
9) de l’IMAGINATION: jouer au médecin, au vétérinaire, à la marchande, au mécanicien… 
 
10) TENIER UN JOURNAL DE BORD: photos, dessins, collage… Laisser une trace !
 
Eclatez-vous!!!
 
Et si vous êtes hésitant, poussez la porte d’éducap+!
On a plein d’autres idées!
Venez vous 𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿, 𝙩𝙚𝙨𝙩𝙚𝙧, 𝐞𝐱𝐩𝐞́𝐫𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞r😉
#educationbienveillante #emotions #ateliersdeparents #ateliersparentsenfants #apprentissages #cerveau #cadre #relationsparentsenfants #ado #rencontresparentalite #autonomie #responsabilites #devoirs #conferencepetiteenfance #cnv #cooperation #communication #apprendreaapprendre #neurosciences
#pedagogieactive #sciences cognitives

Le problème des enfants uniques ou quand le modèle familial est questionné 

C’est une chose à laquelle je ne m’habituerais jamais : qu’on questionne aussi volontiers et sans réserve le désir d’enfant des uns et des autres. Plus souvent les femmes, ne nous voilons pas la face.

Je pensais, pour ma part, qu’une fois maman, je serais débarrassée (enfin !) de cette interrogation persistante : et toi, les enfants, t’en es où ? Mais non, cela aurait été trop simple, trop facile ! Car un enfant, apparemment, ça ne va jamais seul. Et quand on en a fait un, il en faut d’autres !

Photo famille homosexuelle
Photo d'une famille
Photo famille homosexuelle

Il faut lui en faire d’autres. En faire à lui, oui oui : surtout qu’il ne grandisse pas dans son coin, qu’il ait des frères et sœurs, qu’il apprenne le partage, qu’il soit entouré, appuyé, accompagné.

C’est intéressant d’ailleurs car si j’ai bien suivi ce raisonnement, j’ai l’impression qu’on fait un 1er enfant pour soi, et ceux qui suivent, eh bien, c’est pour le 1er. Et tout ça pour qu’il ne devienne pas un horrible égoïste, pourri-gâté, un être asocial. Ou pire, un psychopathe. Bref…

Ou bien je me suis aussi demandée si les autres parents ne posaient pas la question pour que l’on partage les mêmes galères qu’eux ? Allez faites en un autre vous allez voir, on en bave vachement plus et vous arrêterez de nous narguer avec votre bonheur à deux balles ?… Nooon… 

Ce qui se joue ici, ce n’est pas seulement la manière dont on conçoit la destinée féminine (ce qui est en jeu pour le 1er enfant) mais la manière dont on conçoit la famille (en France).

Et effectivement, il n’y a là aussi que construction.

Pourquoi une famille devrait-elle comprendre plusieurs enfants (et si on a une fille et un garçon, c’est le jackpot) ? Est-ce qu’un enfant qui grandit avec des frères et sœurs est vraiment mieux dans sa peau ? Une famille avec enfant unique est-elle une famille à moitié ?

Car voilà, on y est : au problème de l’enfant unique.

Dans l’histoire de la philosophie, il est rare qu’on envisage la politique sans avoir avant tout défini ce qu’est une famille. En témoigne Jean-Jacques Rousseau qui ouvre son Contrat social avec ce qu’il appelle la 1ère société, à savoir donc : la famille.

Qu’il y ait une continuité ou une rupture, la famille reste ce modèle auquel on va comparer une bonne organisation sociale et politique. Et si, tel que le dit Rousseau, je cite, “le peuple est l’image des enfants”, on comprend le paradoxe et même l’aberration de l’enfant unique.

A quoi bon gouverner un seul enfant quand on peut avoir un peuple tout entier ?

Evidemment, il y a des limites à cette comparaison : on ne gouverne pas un pays comme un papa, et d’ailleurs est-ce vraiment le père qui gère une famille ?

Mais au-delà de ces limites, certes cruciales, une idée pourtant persiste : la famille, parce qu’elle est la 1ère structure sociale que l’on connaît, ne pourrait supporter que sa progéniture ne soit constituée que d’un seul individu…

Car qui dit individu, dit individuel, dit individualiste. Et qui dit individualiste dit asociable, voire asocial, voire antipolitique. Et là est le problème de ce modèle familial : en faire précisément un modèle.

Et pas seulement un modèle d’un vivre-ensemble adéquat, mais aussi le modèle d’une bonne conduite de soi. Alors, je m’adresse ici aux enfants uniques : êtes-vous vraiment de petits égoïstes ? des êtres incapables de sociabilité ? Non.

Si la famille, sa structure, son organisation, ses figures, sont de si grandes inspirations pour bien vivre ensemble, et si elle est bien la source de nos représentations et de nos rapports aux autres, pourquoi alors ne pas la dédramatiser ?
Et pourquoi ne pas la concevoir autrement qu’en termes d’enfants, au pluriel et au singulier ?

Et si les enfants uniques étaient très heureux ? Et s’ils étaient doués d’une empathie plus grande, d’une indépendance incommensurable et d’une volonté d’aller vers l’autre insubmersible ? Et si on tolérer les choix des uns et des autres ? Et si on arrêtait avec les étiquettes…

À méditer…

Aider les élèves et vos enfants à résoudre leurs conflits par eux-mêmes

Vous avez dans votre classe des élèves qui reviennent de récréation parasités par les « petits » conflits qu’ils viennent de vivre ? Dur, dur, de leur remettre la tête dans la technique de la soustraction ou de parler de Charlemagne quand ils sont rouge comme des tomates et qu’ils sont enragés par ce qui vient de passer avec machin-chouette qui voulait jouer avec truc-muche et après truc-bidule est arrivé et là, il a dit que… exciteri-excétéra… 

Rivalité frères et sœurs ? Vos enfants se disputent à longueur de journée ? Et il m’a embêté mais non c’est elle, elle n’avait qu’à pas faire ça et puis moi j’étais tranquille, je voulais faire ceci et c’est toujours qui… et ça monte en épingle…

Voilà donc peut-être de quoi les outiller pour faire face plus sereinement à tous ces conflits.

Les messages clairs !

Les messages clairs !

Le message clair est une petite formulation entre deux enfants qui sert à régler des petits conflits entre eux, sans faire intervenir un adulte. (Il est important de préciser aux enfants qu’en cas de violence par exemple, le message clair n’est pas approprié. Il faut faire intervenir un adulte.)

Le principe du message clair est de s’intéresser aux solutions plutôt qu’aux raisons du conflit. 

Il se transmet en 4 étapes : 

  1. “J’aimerais te faire un message clair” : L’autre est prévenu, les 2 élèves concernés se mettent à l’écart, pour avoir une conversation privée
  2. “Tu m’as fait…” : L’enfant explique ce qu’il s’est passé.
  3. “ça m’a…” L’enfant exprime ce qu’il a ressenti. Par exemple : “ça m’a énervé / vexé, fait peur / rendu triste / agacé / honteux / en colère, je me suis senti seul…”
  4. “Es-tu d’accord pour…” arrêter, t’excuser, réparer, ne plus recommencer… et/ou “Est-ce que tu as compris ?” 

Si oui, la démarche est terminée.

Si non, et que les 2 enfants ne parviennent pas à se mettre d’accord, ils peuvent solliciter un adulte, ou un enfant médiateur.

Il en va de même si l’élève interpellé n’écoute pas le message clair, rigole, se moque, ne comprend pas…

Pour que les enfants s’emparent de la démarche, il faut d’abord la travailler avec eux. Qu’on soit en famille ou à la maison, il faut S'ENTRAÎNER !

Étape 1 : leur faire découvrir ce qu’est un message clair (avec un exemple concret)

Étape 2 : leur expliquer dans quelles situations les messages clairs peuvent être utilisés : Pas pour des choses graves, pas pour des broutilles…

Étape 3 : leur apprendre la formulation. Un entraînement pratique à partir de jeux de rôle est conseillé.

Les élèves médiateurs ou frères et sœurs médiateurs ; attention : ce ne sont pas des surveillants de cour. Ce sont des élèves à la disposition des autres pour les aider à résoudre leurs petits conflits. Ils sont généralement identifiés par des brassards ou des gilets. A la maison, ça peut-être matérialisé par un petit tableau aimanté sur le frigo.

Voici un exemple de protocole qui peut être suivi :

  • « Avez-vous déjà essayé de résoudre votre problème sans moi, avec un message clair par exemple ? » 
  • « Etes-vous d’accord pour avoir l’aide d’un médiateur ? »
  • « Que s’est-il passé ? » Le médiateur écoute les enfants, chacun leur tour, sans les juger. 
  • Questions sur ce que chacun a ressenti : « Est-ce la vérité ? » « Qu’as-tu ressenti ? » « As-tu respecté les règles de l’école ? »
  • Appel à témoin (si besoin)
  • « Que pourriez-vous trouver comme solution ? » Les enfants sont invités à trouver des solutions ensemble, par eux-même. Le médiateur peut les y aider si besoin.
  • « Pour vous, le problème est-il résolu ? » Si c’est le cas, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, il est nécessaire de se diriger vers un adulte.

Les médiateurs se sont généralement portés volontaires, ont suivi une formation de médiateur, ont obtenu leur diplôme de médiateur. Attention, ce dispositif porte ses fruits quand il y a eu un entraînement à la maison, en classe, une surveillance active des instit’ et une implication des parents, des jeux de coopération plutôt que de compétition… Ça paraît long, ça paraît tortueux, c’est juste une autre façon de faire. Au début, on a l’impression de perdre du temps mais au final on en gagne et on gagne surtout en sérénité. Et puis, quel cadeau pour nos enfants. Ils sauront exprimer ce qui ne va pas.

Et vous ? Comment aidez-vous vos élèves, vos enfants à résoudre leurs conflits ? Vous avez déjà essayé ces pistes là ? Quels effets ?