20 mai 2022 par Éducap +

Révolution éducative : la douceur fait grandir !

Mièvre la douceur ? On n’y est pas ! Les dernières recherches scientifiques en neurosciences sont en train de prouver que le contact physique chaleureux est précieux pour l’épanouissement de l’enfant.

Alors, qu’est ce qu’on attend pour cultiver tout ça ?

Les parents le savent mieux que quiconque c’est le premier cadeau que l’on offre à son enfant aux premiers instants de sa vie : un peau à peau, nez à nez, une chaleur, une caresse… de la douceur !

A travers nos enfants, nous avons sous nos yeux cette dimension prodigieuse de la douceur !

Si l’on s’efforce d’accueillir les cris et colères de nos tout petits sans perdre notre calme, il y a de fortes chances pour que cela suffise à les apaiser. Et à l’inverse, si l’on crie, les oreilles des petits ont mystérieusement tendance à se boucher… Oui, c’est le cerveau reptilien qui prend les commandes et l’enfant est alors en mode survie (nous aussi d’ailleurs…).

« Élever un enfant dans la douceur est tout sauf anodin : c’est vital pour sa croissance ! », explique la pédiatre Catherine GUEGUEN dans son livre « Pour une enfance heureuse ».

Les récentes recherches scientifiques montrent que le calme influence positivement le cerveau des petits. Un climat éducatif doux et bienveillant modifie en profondeur le cerveau affectif et cognitif des enfants. Les gestes tendres, le respect facilitent les apprentissages, la mémorisation, la motivation, la résistance au stress, le bien-être…

Oui, mais cette douceur précieuse n’est pas toujours facile à cultiver au quotidien ! Quand on a des enfants de moins de 7 ans, c’est un peu compliqué de garder son calme en permanence. Parce qu’avant cet âge, le cerveau n’est pas totalement mâture et n’a pas les capacités à faire face aux émotions. Les petits sont submergés par de véritables tsunamis émotionnels ! Si, si les crises au supermarché ou chez nounou s’expliquent aussi comme ça.

Alors pas facile de résister par la sérénité au tourbillon du quotidien et aux exigences de performances et de réussite ; qui irait presque nous faire considérer les doux comme des mous ; pas vrai ?

Or, les pro de la petite enfance sont unanimes : douceur ne signifie pas laisser-aller !

« Le doux ne dit pas oui à tout c’est juste qu’il pose un cadre sans humilier l’enfant, ni verbalement, ni physiquement. », souligne Catherine SCHMIDER, formatrice certifiée CNV dans « le dictionnaire de la petite enfance ».

Alors ok le monde n’est pas tendre avec la douceur. Et bien, à nous de la convoquer !

La douceur se cultive d’abord par les gestes : câlins, caresse sur les mains, s’asseoir à côté de son enfant quand il pleure, lui prendre la main quand il a peur… Inventons des surnoms tendres et cajolants.

Mièvre tout ça ?

Je suis assez d’accord avec Catherine GUEGUEN : « Cela fait des millénaires qu’on place l’autorité et les interdits au centre de l’éducation. Défendre la place de l’empathie et du soutien représente une véritable révolution éducative. »

Du coup élever les enfants dans la douceur dépasse l’évidence des gestes c’est une attitude globale.

Et puis, c’est trop facile de se laisser emporter par ses propres colères. Apprenons au contraire à accueillir nos propres émotions, à nous poser 5 secondes (c’est même pas 5’…) juste à se demander « Qu’est ce qui m’énerve vraiment ? Le bruit ? L’agitation ? Le fait justement de ne pas avoir le temps de me poser avec eux ?… » Accepter vos frustrations, vos ressentis. Essayer de trouver de petites solutions : s’isoler 5’, comme un sas de décompression ; mettre le téléphone en mode avion pendant 10’…

Et puis, lancez-vous dans la douceur. C’est rare qu’un enfant réponde par la rudesse à un geste de douceur…

Petite fille faisant un câlin à son papa
Petite fille faisant un câlin à sa grand-mère
Petite fille faisant un câlin à sa maman

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